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Le gymnase Jacques-Anquetil, à Emerainville (Seine-et-Marne), est réquisitionné chaque mercredi par le club local de futnet. Ce soir du 6 novembre, ils sont douze, garçons et filles, âgés de 15 à 60 ans, à prendre part à l’entraînement. Après un léger footing d’échauffement, les pratiquants, séparés par un filet d’un mètre dix de hauteur, s’affrontent à tour de rôle. Leur but : lancer le ballon, sans les mains, dans le camp de leur adversaire sans que celui-ci ne touche le sol.
Aussi appelé tennis-ballon, ce jeu aérien, souvent utilisé comme exercice durant les entraînements des joueurs de football, peut se jouer à un contre un ou par équipes de deux ou trois. Ce week-end, la France, sacrée championne du monde en double en 2022, remet son titre en jeu, à Budapest.
Ce sport ultra-populaire en République tchèque depuis les années 1920 est arrivé en France dans les années 2000 sous l’impulsion d’une poignée de passionnés comme Vincent Voisinot. Champion du monde de futnet en 2022, le quadragénaire a fondé le club d’Emerainville en 2006. Aujourd’hui, la structure comporte des sections compétition et loisir. Une quarantaine de licenciés y pratique le futnet deux fois par semaine.
« On inclut tout le monde », souligne Dominique Gomez Barranco, entraîneur et joueur au sein de l’Emerainville Futnet Club. « Dans les compétitions, les filles jouent aussi avec les garçons. C’est un sport où il n’y a pas de contact, contrairement au foot. Et il n’y a pas besoin de courir des kilomètres, contrairement au football à onze », explique-t-il.
Florence Couverchel a 47 ans. Ancienne joueuse de football et de futsal, elle s’est inscrite au futnet en 2021, qu’elle pratique désormais en compagnie de son fils. « Il n’y avait plus d’équipe de foot féminine à Emerainville, alors je suis passée voir un tournoi ici et j’ai directement accroché. » « L’ambiance est familiale et n’est pas la même qu’au football à onze, renchérit Dominique Gomez Barranco. J’ai entendu un paquet d’insultes sur les terrains de football. Dans les matchs d’enfants de moins de 12 ans, il y avait déjà des recruteurs au bord des terrains, les parents mettaient une pression à leurs enfants, l’environnement y est parfois nocif. »
Depuis plusieurs années, la Fédération française de football (FFF) observe une baisse accrue du nombre de licenciés à partir de l’adolescence. Selon les données fournies par la FFF pour la saison 2023-2024, plus de 250 000 enfants âgés de 10 et 11 ans sont inscrits dans un club. Ce chiffre est divisé par deux pour les 16-17 ans (124 000).
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